AVEC DIEU, LA PAIX – Une réflexion sur le pouvoir de la libération intérieure
Chaque jour, les membres des Alcooliques Anonymes (AA) sont invités à méditer sur une pensée qui les aide à avancer sur le chemin du rétablissement. La réflexion du 15 mai, intitulée « Avec Dieu, la paix », aborde un thème fondamental du programme : la libération du ressentiment.
Le ressentiment : poison silencieux du cœur
La réflexion débute par une constatation percutante :
« Une chose est claire : celui qui vit dans le ressentiment profond finit par mener une existence futile et malheureuse... »
Le ressentiment agit comme un poison lent. Il occupe l’esprit, alimente la colère, creuse des blessures et isole l’individu dans un cycle de douleur intérieure. Pour une personne en rétablissement, ce poison est particulièrement dangereux, car il ouvre la porte aux vieux comportements d’évitement : l’alcool ou d’autres formes d’échappatoire.
Dans le mode de vie des AA, le ressentiment est considéré comme l’un des obstacles les plus graves à la croissance spirituelle. Le programme nous enseigne que garder rancune, revient à boire un poison en espérant que l’autre en souffre. Ce sentiment emprisonne l’âme, brouille la clarté mentale, et surtout, bloque l’accès à la paix intérieure.
Le poids destructeur du ressentiment
La réflexion débute par une vérité difficile mais incontournable : le ressentiment est un poison pour l’esprit et l’âme. Vivre en nourrissant rancunes, colères, jalousies ne mène qu’à une existence marquée par la douleur et l’angoisse.
Cette émotion négative a le pouvoir de détruire progressivement la joie, la paix et même la volonté de changer.
Pour l’alcoolique en voie de guérison, le ressentiment est un obstacle majeur. En effet, le programme des AA repose sur un parcours spirituel où le pardon et la libération intérieure jouent un rôle central.
Le maintien d’un ressentiment profond compromet ce chemin, risquant de faire vaciller la fragile reconstruction de soi.
L’expérience spirituelle comme clef du salut
Le texte continue en affirmant que, pour l’alcoolique, le ressentiment n’est pas seulement un inconfort, mais une menace directe pour sa survie. Cela s’explique par l’idée que le rétablissement repose sur une expérience spirituelle : une transformation intérieure qui permet de vivre sans alcool tout en trouvant un sens plus profond à sa vie.
Cette transformation implique un nettoyage du cœur et de l’esprit. Elle passe par la reconnaissance de ses torts, la volonté de changer, et surtout l’ouverture à Dieu.
Sans Dieu, pas de paix. Avec Dieu, la paix.
La réflexion se conclut par cette formule saisissante :
« Sans Dieu, pas de paix. Avec Dieu, la paix. »
Trouver la paix, c’est accepter de ne pas tout contrôler. C’est faire le choix de remettre ses rancunes entre les mains de Dieu.
La paix, un état à cultiver chaque jour. La paix intérieure ne se décrète pas, elle se cultive. C’est un travail quotidien qui demande honnêteté, humilité et courage.
Chaque jour est une nouvelle occasion de choisir la paix plutôt que la colère, le pardon plutôt que le ressentiment.
Ce n’est pas une fuite, mais un acte de confiance et de lâcher-prise. Car on ne peut pas avancer dans la lumière en traînant l’ombre du passé.
Cette relation spirituelle permet de sortir du cercle infernal du ressentiment. Elle offre un refuge, une force intérieure, et surtout une capacité à lâcher prise, à pardonner, et à avancer malgré les blessures du passé.
Pourquoi cette réflexion est-elle essentielle ?
Parce qu’elle parle à tous, même au-delà du contexte des addictions. Le ressentiment est une réalité humaine universelle. Apprendre à s’en libérer est une clé pour mieux vivre, pour guérir des blessures, et pour entretenir des relations saines avec soi-même et les autres.
La paix intérieure, conditionnée par la spiritualité, n’est pas une utopie inaccessible. Elle est à la portée de chacun, à condition d’accepter de se tourner vers Dieu, de faire le travail sur soi, et de choisir, chaque jour, le chemin de la paix.
Appliquer cette réflexion au quotidien
Comment intégrer ce message dans la vie de tous les jours ?
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Identifier ses ressentiments – Être honnête avec soi-même sur les blessures que l’on continue de nourrir.
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Faire preuve de pardon – Non pas pour excuser l’autre, mais pour se libérer soi-même.
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Demander l’aideDieu – Dans la prière, la méditation, ou toute pratique qui nourrit l’âme.
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Pratiquer l’humilité – Reconnaître ses limites et chercher la paix plutôt que d’avoir raison.
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Partager avec un parrain ou un groupe – Rompre l’isolement et bénéficier de la sagesse collective (faut-il la trouver...)
La réflexion « Avec Dieu, la paix » nous rappelle que le rétablissement n’est pas seulement une question d’abstinence, mais un chemin de transformation intérieure. Se libérer du ressentiment, c’est ouvrir la porte à une vie apaisée, authentique, et profondément humaine.
La paix n’est pas l’absence de conflit extérieur, mais la présence de Dieu dans le tumulte du cœur. Et cette paix-là, les AA nous disent qu’elle est à la portée de tous ceux qui cherchent sincèrement à l’atteindre.
En résumé, la réflexion « AVEC DIEU, LA PAIX » nous rappelle que le chemin vers la sérénité passe par la foi, la libération du ressentiment, et l’acceptation d’une aide spirituelle.
C’est un message d’espoir, un guide pour ceux qui cherchent à transformer leur vie en profondeur.
Paix intérieure PAX Dominus Vobiscum
Je suis tombé sur une étude scientifique (je l'ai traduite en français avec traducteur en ligne) :
Éveil spirituel dans les Alcooliques Anonymes: Résultats empiriques :
L'éveil spirituel, un aspect clé de la récupération en 12 étapes, est désigné dans la 12e étape des Alcooliques Anonymes (AA). Les auteurs ont appliqué un instrument d'enquête psychiatrique à 161 membres à long terme de l'AA qui ont déclaré avoir eu un tel réveil. Soixante-sept pour cent des personnes interrogées n'ont pas déclaré avoir besoin d'alcool ou de drogues au moment de l'enquête. Leur réveil avait le plus souvent eu lieu progressivement (60%), alors qu'ils travaillaient aux Étapes (52%), et juste après avoir atteint le sommet (57%). Leurs réponses ont reflété une transformation expérimentale majeure, y compris des changements très significatifs: diminution de la soif et de la dépression et augmentation du service à d'autres membres de l'AA. Une analyse factorielle des descripteurs de l'éveil a révélé les six dimensions suivantes de l'expérience, avec une variabilité entre les répondants: l'humeur positive, l'abstinence, interpersonnellement liée, une expérience sensorielle, liée à Dieu, et liée à la signification personnelle. Les résultats ont montré qu'il est possible de caractériser les points communs dans la nature d'un éveil spirituel en tant qu'événement de transformation majeur chez de nombreux membres à long terme de l'AA, bien que le caractère spécifique de l'expérience diffère d'un individu à l'autre.